Les 7 clés de découverte

Les clés

  • Rochers Géants
  • Géologie
  •  Panoramas
  • Traces de Vie
  • Flore
  •  Exploration Martel
  • Contes et Légendes

7 thèmes pour vous guider selon votre sensibilité, dans la découverte de la Cité de Pierres et vous en donner les clés.

Cette visite proche de Millau s’inscrit parmi les plus belles visites de l’Aveyron. Une activité en plein air à faire en famille, en groupe ou individuellement.

Rochers Géants

30 œuvres d’art naturelles, uniques et monumentales

Alors que les forces géologiques façonnaient le plan de La Cité de Pierres, le lent travail de sculpture des monuments de la cité s’accomplit au sein même de la roche.

Cette roche de par ses origines comporte des cristaux de nature, de taille et de résistance inégales à l’attaque de l’eau. Par porosité ou au travers des fissures les eaux pénètrent dans les roches et continuent leur travail de corrosion. Les couches composées de gros cristaux sont plus rapidement et plus intensément désagrégées. Elles prennent des formes arrondies en creux. Celles formées de cristaux plus fins résistent mieux et forment des surplombs et des entablements. Les éléments dissous forment un sable emporté par l’eau et laissent la place à des cavités et formes de toutes sortes. L’érosion superficielle donnera les coups de gouge finaux pour sculpter des géants de pierre extravagants : des oeuvres naturelles, uniques et monumentales. Ces sculptures naturelles (Roc’Art) sont très nombreux sur le site. Plus de 30 sont répertoriés car visibles et accessibles depuis les points de vue et les sentiers.

Les Rochers Géants de La Cité de Pierres, font partie des plus impressionnants monolithes rocheux à voir autour de Millau. Découvrez la cité à travers ses 30 œuvres d’art naturelles : La Cuidad, Le Douminal, La Brèche de Rolland, Roc du Corridor, Avenue du Corridor, L’Amphore, L’Oule, La Cathédrale, La Grande Nef, L’Éléphant, Les Remparts, Le Grand Sphinx, La Quille, L’Avenue des Obélisques, La Porte de Mycènes, Le Crocodile, L’Arc de Triomphe, Le Roc Camparolié, Château Gaillard, Roc de la Lucarne, L’Escarpe, La Chaire du Diable, Le Trou de La Lune, La Tête de l’Ours, La Reine Victoria, L’Allée des Tombeaux, Le Sphinx, La Chaise Curule, La Poterne, La Tête d’Arlequin.

Géologie

170 millions d’années de formation par l’eau et le vent

Il y a plus de 170 millions d’années, la mer occupe encore la région, et l’actuelle géologie de l’Aveyron entre en formation. À cette époque règne un climat tropical et la mer qui s’étend sur ce qui deviendra le Causse Noir est analogue à celle des atolls du pacifique. Ses eaux chaudes et peu profondes abritent un récif constitué d’algues et de coraux où s’épanouissent de nombreux spécimens d’éponges, de mollusques, d’oursins et de crustacés.

Les restes et les squelettes de ces organismes tapissent les fonds marins jusqu’à créer en se tassant une couche calcaire de 300 mètres d’épaisseur.

Il y a 100 millions d’années : Les Alpes et les Pyrénées commencent à se mettre en place. Au fond de la mer les roches subissent de formidables poussées. Les couches de calcaire résistent, se plient et finissent par se fracturer. Ces cassures créent alors des failles parallèles, similaires aux champs de crevasses et de séracs que l’on retrouve sur les glaciers d’aujourd’hui.

Il y a 20 millions d’années, la masse des Grands Causses s’élève progressivement, la mer disparaît alors de la région.

De sa lente et éprouvante montée du fond des eaux la roche calcaire constituée des sédiments d’organismes marins hérite d’un réseau de cicatrices qui la rendent moins dense et plus perméable. Les eaux circulant à travers ces fissures, entament la corrosion du Causse Noir. L’action des éléments élargira les passages les transformant en ruelles, impasses, murailles et cirques traçant ainsi le plan et l’architecture de La Cité de Pierres.

Pour comprendre et observer la fascinante histoire de la géologie de l’Aveyron, La Cité de Pierres, située au cœur du Causse Noir offre 10 points de vue époustouflants dominant les causses et les Gorges de La Dourbie. La Cité de Pierres sur le site de Montpellier-le-Vieux se visite de plusieurs manières – découvrez comment venir l’explorer.

Traces de vie

Abris sous roches et bergeries

La Cité de Pierre fait partie intégrante de l’histoire de l’Aveyron. Elle a été occupée par l’homme de façon ininterrompue du Néolithique (6000 – 3500 ans avant JC) au Moyen Âge, en passant par l’Âge de Fer et la période Gallo-Romaine. Les traces les plus visibles ou accessibles sont les abris sous roches, les citernes et les bergeries témoins de l’activité agropastorale depuis le Néolithique ancien.

L’époque Gallo-Romaine et le début du Moyen Âge furent quant à eux marqués par une exploitation intensive de la forêt : coupe de bois destinée au chauffage des poteries de Millau et à la distillation de résine à partir des branches des résineux pour produire la poix nécessaire à l’étanchéité de la coque des bateaux.

Cependant les traces les plus inédites se trouvent sur les terrasses aux sommets des grands ensembles rocheux. Celles-ci permettaient à leurs occupants de se mettre en sécurité à l’abri des prédateurs, voire de servir de lieu de culte solaire ou lunaire, comme au-dessus du Trou de la Lune.

Exploration Martel

Une aventure hors du commun

À partir de la fin du Moyen Âge La Cité de Pierres à Montpellier-le-Vieux, site enclavé et mystérieux, tomba progressivement dans l’oubli. En 1884 M. de Barbeyrac propriétaire sur le Causse Noir et décida d’explorer le site, devenu quasiment inaccessible, avec l’aide de M. de Malafosse, président de la Société Géographique de Toulouse. Après une première visite, ils invitèrent Edouard Alfred Martel, déjà célèbre, malgré ses 25 ans pour ses découvertes dans les gorges du Tarn, à les rejoindre dans cette aventure.

En 4 jours, du 11 au 14 septembre, il explora La Cité de Pierres dans tous les sens et s’enthousiasma pour cette nouvelle “Pompéi”, cette “Acropole des Cévennes”.
L’année suivante, en 11 jours du 2 au 13 septembre 1885, il réalisa le levé au 10.000e de la première carte de la Cité de Pierres.
Une véritable aventure, avec les moyens de l’époque.

Des publications furent effectuées à la Société Géographique de Toulouse et au Club Alpin Français.

Au début de 1886 le Club Alpin Français décida d’apporter son concours au tracé des premiers sentiers d’accès et de découverte du site.
Des guides purent alors faire visiter La Cité de Pierres à quelques privilégiés, depuis le village de La Roque-Sainte-Marguerite au fond des Gorges de la Dourbie. Ils conduisaient les premiers visiteurs à dos de mules et l’expédition prenait une journée complète aller et retour.

Parallèlement des recherches archéologiques furent menées par M. Armand Viré qui permirent de comprendre toute la dimension historique site.

En 1938 la Société de l’Aven Armand ouvrit une route d’accès au site de Montpellier-le-Vieux depuis le hameau du Maubert.
La Cité de Pierres était enfin plus facilement accessible et connut alors un véritable développement touristique.

Nombreux sont ceux qui ont accompagné au fil des ans la découverte et la mise en valeur du site de Montpellier-le-Vieux et de la Cité de Pierres, cependant Edouard Alfred Martel en reste le grand explorateur par son énergie et par son talent d’explorateur, repoussant toutes les difficultés techniques de l’époque.

Panoramas

Des points de vue époustouflants

La Cité de Pierres occupe un promontoire niché sur le rebord du Causse Noir et dominant la Vallée de la Dourbie. Depuis ses nombreux points de vue époustouflants, on peut y découvrir la cité dans son ensemble avec son enchevêtrement fantastique de ruelles et de remparts, ses tours et ses bastions monumentaux, ses cirques et ses ravins mystérieux. On peut aussi y observer à perte de vue sur 360° les Grands Causses voisins: Larzac, Méjean et Sauveterre.

Selon l’heure du jour, les saisons et l’inclinaison du soleil un jeu de lumières envoûtant donne vie à cette ville morte magnifiant son architecture et ses couleurs au travers de l’espace et du temps.

Ces points de vue, parmi les plus beaux panoramas de l’Aveyron(12), sont à observer lors de vos balades à pied, en petit train, à l’occasion d’une via ferrata , d’un jeu de piste ou d’un Explor’Games®.

Les panoramas à ne pas manquer

Le Belvédère, La Chaire du Diable, Le Magnifique, Les Remparts, La Quille, Le Douminal, L’Observatoire, La Terrasse, La Ciudad, Le Trou de la Lune.

Flore

Espèces végétales et fleurs des Causses

Une multitude de variétés au croisement des climats méditerranéens et montagnards.

Contrastant avec l’aridité du Causse, La Cité de Pierres constitue un domaine privilégié pour la végétation. La flore d’Aveyron, et plus particulièrement celle des Causses, est très diversifiée (on y retrouve près d’un tiers des espèces végétales de France). Sur les Causses, l’abri des rochers et la diversité des expositions ont favorisé l’épanouissement de cette végétation particulière. Nous n’énumérerons donc ici que quelques espèces parmi les plus caractéristiques et facilement identifiables.

La végétation arborescente

Le pin sylvestre : Il représente la principale essence naturelle des Grands Causses. Peu exigeant, il s’accroche à même le roc poussant ses racines dans les fissures, véritable « bonsaï » décorant souvent le sommet des rochers.

Le hêtre : Peu fréquent à cette altitude, mais bien à l’aise sur les sols calcaires, le hêtre est cependant plus délicat et recherche les creux d’ombre humides où les brouillards sont fréquents.

Le chêne blanc ou chêne pubescent : Habitué des terrains secs et calcaires, c’est un arbre très commun à la flore de l’Aveyron. On le rencontre sur les crêtes comme dans les fonds de ravins. Ses feuilles caduques au duvet blanc caractéristique sèchent sur l’arbre à l’automne mais ne tombent souvent qu’au printemps, sous la poussée des bourgeons.

Le noisetier : Il est très commun dans les zones abritées et particulièrement au pied des grands massifs rocheux.

L’alisier : Cette essence caractéristique des Causses étale en été les frondaisons de ses feuilles argentées et donne à l’automne des baies succulentes.

Les arbustes

Le buis : Espèce très répandue parmi la flore de l’Aveyron, le buis s’installe partout en buissons touffus et luisants. Le nectar de ses fleurs est très recherché par les abeilles.

Le genévrier : Presque aussi fréquent que le buis, particulièrement à l’aise sur les dolomies, le genévrier dresse partout ses cônes épineux enchâssant de délicates baies qui sont le régal des grives et… des cuisines locales.

L’amélanchier : En mai les fleurs blanches de ces arbrisseaux très répandus feraient croire à une récente chute de neige suivant l’éclairage qu’ils reçoivent.

Le cornouiller : Fréquent sous les chênes, cet arbuste donne des fleurs blanches de mai à juin, puis de grosses baies noires luisantes qu’affectionnent les sangliers.

Le boussarillo ou raisin d’ours : Ce petit arbrisseau couvre le sol d’un épais tapis feuillu vert brillant, émaillé vers la fin de l’été par de grosses baies rouges. Au printemps, il nous offre de délicates petites clochettes ventrues.

Encore arbustes malgré leurs allures de touffes buissonnantes, le thym, la lavande et le dorycnium parfument l’air du site de leurs fleurs odorantes qui donnent au miel des causses ce goût particulier.

Les fleurs des Causses

Chaque printemps, les fleurs du Causse pointent le bout de leurs pétales. Elles colorent les pelouses qui se piquent du violet délicat des anémones pulsatiles au cœur de soufre ou de l’or des adonis. Les euphorbes mettent leur touche vert tendre et jaune un peu partout.

Les asphodèles dressent au flanc des talus leurs longues tiges se terminent par de grandes grappes de fleurs blanches.

Les orchis et les ophris : De toutes sortes et de toutes couleurs, elles sont légions pour qui sait les découvrir et, dans les coins frais, il n’est pas rare de rencontrer de splendides campanules bleues.

Céphalanthère à longues feuilles : Plus tard viendront les asters des alpes aux tons parmes.

Les anthyllis des montagnes, les cistes blancs ou rosés aux pétales froissées et les plumets plus poétiquement appelés cheveux d’ange dont les longues arêtes plumeuses volent dans le vent comme des milliers de panaches blancs.

Enfin, la carline à feuilles d’acanthe, la cardabelle des caussenards, cette « rose du causse » étale de fin juillet à septembre ses soleils d’or au ras du sol.

Contes et Légendes

La Cité de Pierres sur le site de Montpellier-le-Vieux de par son architecture aux formes étranges et fantastiques a fait l’objet depuis l’antiquité de nombreuses légendes et croyances.
Les anciens récits la concernant font partie des plus fantastiques histoires d’Occitanie.

Le Nom

Le nom de Montpellier-le-Vieux serait le fait de bergers transhumants venus des plaines du Languedoc. Ils lui auraient donné le surnom de leur ville de référence en lui ajoutant le terme “Vieux” pour marquer le caractère ruiné de cette cité fantôme. Dans la langue d’Oc le surnom de la capitale de l’Hérault est “Lou Clapas” ce qui signifie “tas de pierres”. Cependant dans cette langue “vieux” se dit “vielh” (prononcé biel) et désigne aussi le Diable dans le monde imaginaire et merveilleux des récits populaires. De fait de nombreux rochers portaient jadis le nom du Diable avant que Martel ne les rebaptise au gré de son imagination érudite. Ainsi “L’Oeil du Diable” (aujourd’hui “La Porte de Mycènes”) et puis le site tout entier que l’on nommait “La Cité du Diable”. Au Moyen Âge en Occitanie, l’histoire a souvent attribué à des êtres sataniques ou à des géants les œuvres gigantesques. “Lo Clapas Vielh” venait aussi de “Lo Clapas del Vielh” (les Pierres du Diable). Mais finalement les racines profondes viennent des notions de Cité et de Pierres et donc de “La Cité de Pierres”.

Les Fées

Une autre légende veut que La Cité de Pierres ait abrité trois fées venues des garrigues du sud pour échapper à Mourghi, un mauvais génie qui leur voulait du mal. Amy la sérieuse, Amyne la rêveuse et Benjamine la rieuse arrivèrent un soir de mai. Très vite elles construisirent une citadelle parcourue de remparts, de rues, de palais, de ponts et de places. Pour compléter le tout elles y plantèrent des pins, quelques chênes, et quantité d’herbes folles et de fleurs sauvages. Tout cela ne faisait qu’un, un univers d’enchevêtrement où Mourghi, pourtant si malin, se perdit et renonça à sa traque. Alors commença pour les fées une longue période de paix, de bonheur et de joies tranquilles. Mais peu à peu la nostalgie des garrigues fut la plus forte et elles s’en retournèrent près de la mer et du soleil. La ville s’endormit alors dans son silence. Puis sans doute amenés là par quelque diable, le vent, la pluie, la neige se sont acharnés sur la cité désormais ville morte. Les fées sont reparties mais leur souvenir habite toujours la cité. Le chant des oiseaux, le bruit du vent, les grelots des troupeaux les échos du rire de Benjamine. Cet arbre au tronc torturé au bord du précipice, l’image du méchant Mourghi. Et cette atmosphère étrange, l’image du rêve d’Amyne. Les fées sont toujours là, maîtresses du rêve.

Un film de légende : « La Grande Vadrouille »

Une des scènes mythiques du film légendaire de Gérard Oury, sorti en 1966 a été tournée à la Cité de Pierres. Il s’agit de celle où Bourvil porte Louis de Funès sur ses épaules et qui a eu l’honneur de faire l’affiche du film. Les prises de vues ont eu lieu au Roc du Corridor (4), puis sur Les Remparts (20) et enfin à la Porte de Mycènes (17). À l’origine la scène prévue était différente, mais le matin du tournage Louis de Funès propose à Bourvil de descendre du mur sur son dos et de frapper sur son casque. Cette scène nommée « Et ben dis donc » va devenir un moment d’anthologie.