Espèces végétales et fleurs des Causses
Une multitude de variétés au croisement des climats méditerranéens et montagnards.
Contrastant avec l'aridité du Causse, La Cité de Pierres constitue un domaine privilégié pour la végétation. La flore d’Aveyron, et plus particulièrement celle des Causses, est très diversifiée (on y retrouve près d’un tiers des espèces végétales de France). Sur les Causses, l'abri des rochers et la diversité des expositions ont favorisé l’épanouissement de cette végétation particulière. Nous n’énumérerons donc ici que quelques espèces parmi les plus caractéristiques et facilement identifiables.
La végétation arborescente
Le pin sylvestre : Il représente la principale essence naturelle des Grands Causses. Peu exigeant, il s'accroche à même le roc poussant ses racines dans les fissures, véritable "bonsaï" décorant souvent le sommet des rochers.
Le hêtre : Peu fréquent à cette altitude, mais bien à l'aise sur les sols calcaires, le hêtre est cependant plus délicat et recherche les creux d'ombre humides où les brouillards sont fréquents.
Le chêne blanc ou chêne pubescent : Habitué des terrains secs et calcaires, c’est un arbre très commun à la flore de l’Aveyron. On le rencontre sur les crêtes comme dans les fonds de ravins. Ses feuilles caduques au duvet blanc caractéristique sèchent sur l'arbre à l'automne mais ne tombent souvent qu'au printemps, sous la poussée des bourgeons.
Le noisetier : Il est très commun dans les zones abritées et particulièrement au pied des grands massifs rocheux.
L'alisier : Cette essence caractéristique des Causses étale en été les frondaisons de ses feuilles argentées et donne à l'automne des baies succulentes.
Les arbustes
Le buis : Espèce très répandue parmi la flore de l’Aveyron, le buis s'installe partout en buissons touffus et luisants. Le nectar de ses fleurs est très recherché par les abeilles.
Le genévrier : Presque aussi fréquent que le buis, particulièrement à l'aise sur les dolomies, le genévrier dresse partout ses cônes épineux enchâssant de délicates baies qui sont le régal des grives et... des cuisines locales.
L'amélanchier : En mai les fleurs blanches de ces arbrisseaux très répandus feraient croire à une récente chute de neige suivant l'éclairage qu'ils reçoivent.
Le cornouiller : Fréquent sous les chênes, cet arbuste donne des fleurs blanches de mai à juin, puis de grosses baies noires luisantes qu'affectionnent les sangliers.
Le boussarillo ou raisin d'ours : Ce petit arbrisseau couvre le sol d'un épais tapis feuillu vert brillant, émaillé vers la fin de l'été par de grosses baies rouges. Au printemps, il nous offre de délicates petites clochettes ventrues.
Encore arbustes malgré leurs allures de touffes buissonnantes, le thym, la lavande et le dorycnium parfument l'air du site de leurs fleurs odorantes qui donnent au miel des causses ce goût particulier.
Les fleurs des Causses
Chaque printemps, les fleurs du Causse pointent le bout de leurs pétales. Elles colorent les pelouses qui se piquent du violet délicat des anémones pulsatiles au cœur de soufre ou de l'or des adonis. Les euphorbes mettent leur touche vert tendre et jaune un peu partout.
Les asphodèles dressent au flanc des talus leurs longues tiges se terminent par de grandes grappes de fleurs blanches.
Les orchis et les ophris : De toutes sortes et de toutes couleurs, elles sont légions pour qui sait les découvrir et, dans les coins frais, il n'est pas rare de rencontrer de splendides campanules bleues.
Céphalanthère à longues feuilles : Plus tard viendront les asters des alpes aux tons parmes.
Les anthyllis des montagnes, les cistes blancs ou rosés aux pétales froissées et les plumets plus poétiquement appelés cheveux d'ange dont les longues arêtes plumeuses volent dans le vent comme des milliers de panaches blancs.
Enfin, la carline à feuilles d'acanthe, la cardabelle des caussenards, cette "rose du causse" étale de fin juillet à septembre ses soleils d'or au ras du sol.